Categoria : versos in limba

François de Malherbe — Stances Consolation à M. du Périer sur la mort de sa fille e in sardo di Anna Maria Sechi

Anna Maria Sechi

Anna Maria Sechi

Anna Maria Sechi è trilingue: sardo, italiano e francese. Si è cimentata egregiamente in questa interpretazion del poeta Malherbe in lingua sarda. Il gioco del Mac mi ha impedito di posizionare i versi come quelli in francese, ma li sistemerò a poco a poco.

Ta douleur, Du Périer, sera donc éternelle,
Et les tristes discours
Que te met en l’esprit l’amitié paternelle
L’augmenteront toujours !

Le malheur de ta fille au tombeau descendue
Par un commun trépas,
Est-ce quelque dédale où ta raison perdue
Ne se retrouve pas ?

Je sais de quels appas son enfance était pleine,
Et n’ai pas entrepris,
Injurieux ami, de soulager ta peine
Avecque son mépris.

Mais elle était du monde, où les plus belles choses
Ont le pire destin,
Et rose elle a vécu ce que vivent les roses,
L’espace d’un matin.

Puis, quand ainsi serait que, selon ta prière,
Elle aurait obtenu
D’avoir en cheveux blancs terminé sa carrière,
Qu’en fût-il advenu ?

Penses-tu que, plus vieille, en la maison céleste
Elle eut plus d’accueil ?
Ou qu’elle eut moins senti la poussière funeste
Et les vers du cercueil ?

Non, non, mon Du Périer, aussitôt que la Parque
Ôte l’âme du corps,
L’âge s’évanouit au-deçà de la barque,
Et ne suit point les morts.

Tithon n’a plus les ans qui le firent cigale ;
Et Pluton, aujourd’hui,
Sans égard du passé, les mérites égale
D’Archémore et de lui.

Ne te lasse donc plus d’inutiles complaintes ;
Mais, sage à l’avenir,
Aime une ombre comme ombre, et des cendres éteintes
Éteins le souvenir.

C’est bien, je le confesse, une juste coutume
Que le cœur affligé,
Par le canal des yeux vidant son amertume,
Cherche d’être allégé.

Même quand il advient que la tombe sépare
Ce que nature a joint,
Celui qui ne s’émeut a l’âme d’un barbare,
Ou n’en a du tout point.

Mais d’être inconsolable, et dedans sa mémoire
Enfermer un ennui,
N’est ce pas se haïr pour acquérir la gloire
De bien aimer autrui ?

Priam qui vit ses fils abattus par Achille,
Dénué de support,
Et hors de tout espoir du salut de sa ville,
Reçut du réconfort.

François, quand la Castille, inégale à ses armes,
Lui vola son dauphin,
Sembla d’un si grand coup devoir jeter des larmes,
Qui n’eussent point de fin.

Il les sécha pourtant, et comme un autre Alcide,
Contre fortune instruit,
Fit qu’à ses ennemis d’un acte si perfide
La honte fut le fruit.

Leur camp, qui la Durance avoit presque tarie
De bataillons épais,
Entendant sa constance, eut peur de sa furie,
Et demanda la paix.

De moi, déjà deux fois d’une pareille foudre
Je me suis vu perclus ;
Et deux fois la raison m’a si bien fait résoudre,
Qu’il ne m’en souvient plus.

Non qu’il ne me soit grief que la tombe possède
Ce qui me fut si cher ;
Mais en un accident qui n’a point de remède
Il n’en faut point chercher.

La Mort a des rigueurs à nulle autre pareilles :
On a beau la prier,
La cruelle qu’elle est se bouche les oreilles
Et nous laisse crier.

Le pauvre en sa cabane, où le chaume le couvre
Est sujet à ses lois,
Et la garde qui veille aux barrières du Louvre
N’en défend point nos rois.

De murmurer contre elle, et perdre patience,
Il est mal à propos ;
Vouloir ce que Dieu veut, est la seule science
Qui nous met en repos.

Cunfortu a  segnor de Pèrrier pro sa morte de sa fiza

Su dolore tou, de Pèrier, at a durare in eternu?
Sos pensamentos malos
chi ti ponent in coro s’amore de babbu
ant a durare pro sempre?
Su digrascia de fiza tua in sa losa falada
Pro  natura cumprida,
Nd’as sa conca in sas nues,sa mente perdida
No arresonas prus ?
l’isco ch’in pizinnia fiat prena ‘e carignos,
No apo cominzadu,
che fastitzosu amigu,
a t’allebiare sa pena
Cun s’ismentigu sou,
Issa fiat de su mundu,ue sas prus bellas cosas
Ant su peus distinu ;
che rosa at fioridu,
cantu fiorint sas rosas,
Su tempus de un’avreschida.
Puru si essèret chi, pro pregadoria tua
Diat àere sa gràtzia
De cumprire s’esistentzia cun pilos canos
Ite nde fiat avennidu?
Pensas chi, prus betza,
essèret retzida mezus in su cèleste chelu?
O forsis no aiat àpidu seriadu su pruere de sa terra
E sos bermes de su baule ?
Nono, Pèrrier meu no,
no apena sa Morte
Nde leat s’anima dae su corpus,
S’edade isvanit a in cudd’ala ‘e sa terra,
Non sighit sos mortos….
Sa Morte at rigores chi nudd’ àteru at;
Nd’amus de aiu de prègare,
Issa est crùdele, si tapat sas origas,
Nos lassat in prantu,
Su pòberu in su barracu,
cun s’istup’a cobertura
Est sugetu a sas leges suas ;
Sa guàrdia chi vigilat sas inferriadas de  Louvre
Non dìfendet sos res chi amus
Essere contr’a issa, a nde perdere sa fide
Est a pensare male,
Chèrrere su chi Deus cheret,
est s’unica issièntzia
Chi nos d’at su rèposu.

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